Le client: M
Pour ses fans, Mathieu Chedid, c’est "M". Un personnage
fantaisiste, un super héros atypique, un tantinet baroque, qui
pourchasse la grisaille, la morosité des temps modernes.
Coiffure invraisemblable, costume à paillette, sur scène, "M"
se déchaîne.
Au pays de Descartes, dans le monde de la musique, c’était
du jamais vu. Un gros risque, mais l’opération est doublement
réussie. Mathieu Chédid a rapidement imposé sa musique et son
look, tout en faisant oublier qu’il est "fils de …" , ce
qui n’est pas facile.
Avant de devenir "M", Mathieu Chedid se vouait à une
carrière d’instrumentiste. D’abord aux côtés de ses copains,
les fils Voulzy et Souchon, avec qui il a repris quelques
"tubes". Plus tard, auprès de Jane Birkin, NTM, Sinclair et de
son père Louis Chedid. En 1997, il passe au devant de la scène
avec son premier album "Le baptême". "Machistador", titre
phare, tourne sur toutes les radios. "M" prend forme, tout
doucement. Deux ans plus tard, il sort "Je dis M" et affine
son personnage. Sa réputation n’est plus à faire et son public
lui est acquis. En 2002, il adapte un morceau sur la B.O. des
"Triplettes de Belleville", le film de Sylvain Chaumet. Début
2003, il sort "Labo M", un album de 11 titres instrumentaux. A
peine quelques mois plus tard, M nous revient avec un
troisième disque de chansons : "Qui de nous deux". Comme
emblème de cet événement et celui de la naissance de sa fille,
il fait réaliser par son luthier préféré : une guitare
rose…
1er arrêt: Lola, la clown
Trouver son clown est une aventure!
Il est là où l'on
ne l'attend pas;
Il apparaît soudain pour s'enfuir à
grandes enjambées.
Il nous regarde nous embourber pour nous
tendre la main
et c'est parfois au détour d'une peur
terrible qu'il est là...
Ingrid Marcq.
Chacun de nous porte en soi son clown ! Depuis plus de
10 ans, Ingrid Marcq travaille le clown personnellement mais
aussi avec d’autres, lors de stages. Sa recherche l’a amenée à
trouver Lola au fond de soi : "une femme ivre de vivre
sans alcool"qui bouleverse. Une clown mélancolique qui dans
son spectacle "La passion selon Lola" nous confie ses échecs,
ses désillusions amoureuses. Pourquoi une clown triste ?
Car lorsque Ingrid s’est penchée en elle, elle y a découvert
des larmes et une grande sensibilité. Une palette d’émotions
qui, comme elle l’explique si bien, ne se choisit pas, vient
de l’inconscient. Et pour arriver à entrer au plus profond de
soi, la transformation, le maquillage peut aider. Le grimage
permet de quitter le monde réel pour rentrer dans un autre, où
le temps est différent et où tout devient plus intense. Tous
les sens sont alors en éveil. Le nez rouge c’est une sorte de
loupe qui permet de prendre le temps des mots et de leur écho,
de trouver de la poésie dans notre réel … pas très rose. Une
jeune clown attachante encore à la recherche de son chemin qui
aide d’autres clowns à trouver leur route ! alors,
faisons un bout de trottoir ensemble ?